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Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs, lauréat 2011 : "Les Géants" de Bouli Lanners  21/05/2011

Le jury du Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs rassemblé autour de Bertrand Tavernier, président de la commission cinéma de la SACD, de Christine Laurent, Laurent Heynemann, Gérard Krawczyk et Benjamin Legrand, cinéastes membres de la commission, et d’André Buytaers, président de la SACD Belgique, récompense chaque année, un long métrage francophone parmi les films sélectionnés par la Quinzaine en lui remettant un prix d’un montant de 4 000 euros.

En étant partenaire de la Quinzaine des Réalisateurs, la SACD se fixe pour objectif chaque année de mettre en lumière le rôle essentiel des auteurs dans la création de films et de les accompagner dans leur parcours cinématographique en les récompensant grâce à son action culturelle financée par la copie privée.

C’est pour répondre à cette ambition que, le 20 mai lors de la cérémonie de clôture de la Quinzaine des Réalisateurs, le jury représenté par Gérard Krawczyk et André Buytaers a remis son Prix SACD au film belge Les Géants de Bouli Lanners, dont il est le réalisateur et le co-scénariste avec Elise Ancion.

Né en Belgique en 1965, formé à l’École des Beaux-arts de Liège, Bouli Lanners est révélé en tant que comédien dans l’émission Les Snuls diffusée sur Canal+ Belgique. Il entame une carrière d’acteur au cinéma dans le film de Jaco Van Dormael Toto le héros (1990) et enchaîne les rôles chez Benoît Mariage, Jean-Pierre Jeunet ou encore avec le duo Kervern et Delepine. En 2005, son premier long métrage, Ultranova est primé au Festival de Berlin, son second, Eldorado est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2008 où il récolte trois prix. En 2009, il reçoit le Prix SACD Belgique pour son cinéma drôle, émouvant et poétique.

Le jury SACD est heureux de récompenser un réalisateur dont elle soutient et accompagne depuis longtemps le travail. Les Géants de Bouli Lanners a su toucher le jury par sa cocasserie tendre et mélancolique déjà présente dans son précédent film Eldorado. L’interprétation forte des trois personnages interprétés par Zacharie Chasseriaud, Martin Nissen et Paul Bartel montre des enfants plongés dans des problématiques d’adulte qui font écho à un certain état du monde. L’utilisation du cinémascope accentue cet effet en confrontant aux grands espaces de Wallonie un récit de l’intime.

"Bouli Lanners décrit le monde du mal, de la déchéance morale, de l’humiliation (quelle galerie de personnages) sans jamais être moralisateur ni condescendant. Ce monde nous fout la trouille, point barre. On reste cloué, bouleversé, admiratif." Bertrand Tavernier

>> Tout savoir sur la SACD au festival de Cannes 2011 :
www.quinzaine-realisateurs.com / www.sacd.fr

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La Rédaction

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

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•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

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… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
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